jeudi 24 février 2011

Wikileaks: Uribe autorisait des opérations clandestines au Venezuela


L'ancien président colombien Alvaro Uribe autorisait des opérations clandestines au Venezuela pour pourchasser les guérilleros et les trafiquants de drogue à l'oeuvre dans son pays, selon des câbles du département d'Etat américain dévoilés par le site internet Wikileaks.


Uribe, au pouvoir de 2002 à 2010, considérait l'anti-américanisme de son voisin "comme un problème grave, mais il préfère contrôler le président (Hugo) Chavez plutôt que l'affronter", écrivait l'ambassadeur des Etats-Unis à Bogota, William Wood, dans un télégramme du 16 novembre 2006, publié mercredi par le quotidien El Espectador.
"Il tente de maintenir des relations bilatérales positives", poursuit le diplomate, ajoutant qu'"il se sert aussi de ses rapprochements pour créer un espace politique lui permettant de réaliser des opérations clandestines de l'autre côté de la frontière contre des terroristes et des trafiquants de drogue quand il le juge nécessaire".
L'objectif était toutefois d'éviter que ces opérations provoquent une crise comparable à celle provoquée par l'arrestation à Caracas en 2003 d'un chef de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Rodrigo Granda.

"Nous sommes de parfaits hypocrites", avait alors déclaré le bras droit d'Uribe, selon l'ambassadeur.
Le gouvernement du conservateur Uribe, aux antipodes idéologiques de Chavez (gauche radicale), se plaignait par ailleurs continuellement d'un manque de coopération du Venezuela en matière judiciaire et de son laisser-aller concernant la présence des guérillas colombiennes sur son sol, ajoute-t-il.

La signature en 2009 d'un accord américano-colombien permettant à l'armée américaine de faire usage d'au moins sept bases en Colombie a marqué le début de plus d'un an de crises entre les deux voisins.
Fin juillet 2010, Chavez avait même rompu les relations avec la Colombie, après des accusations d'Uribe sur la présence active de guérillas colombienne au Venezuela.
Les deux pays avaient retabli leurs relations le 10 août, trois jours après la prise de fonctions du succeseur d'Uribe, Juan Manuel Santos.

Source : AFP





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