vendredi 15 juin 2012

Le Venezuela numéro un mondial du pétrole


Le pays latino-américain détrône l’Arabie saoudite pour ses réserves pétrolières, selon le dernier rapport statistique annuel de BP, référence en la matière. Mais son pétrole lourd reste coûteux à extraire.
L’Arabie saoudite ne détient plus les premières réserves prouvées de pétrole du monde, elle vient d’être surclassée par le Venezuela. Tel est le verdict du , bible de l’industrie pétrolière, dont la livraison 2012 est parue cette semaine. Le sous-sol vénézuélien ­recèle 296,5 milliards de barils, une trentaine de plus que l’Arabie saoudite, qui affiche 265,4 milliards.
En un an, les richesses en or noir du Venezuela ont fait un bond spectaculaire de 40%, d’après BP. Nulle découverte sensationnelle n’explique ce saut. Les experts de BP ont pris en compte dans leurs calculs la hausse du prix du baril, qui a coté 111,26 dollars à Londres en moyenne sur l’ensemble de l’année 2011. À ce prix, le brut extra-lourd du bassin de l’Orénoque, vaste région de l’Amazonie vénézuélienne connue depuis longtemps pour son or noir, devient plus rentable à extraire. En juillet dernier, l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) avait déjà retenu ce nombre de 296,5 milliards de barils, plaçant dans son propre classement le Venezuela, l’un de ses douze États membres, au premier rang mondial pour les réserves.

Remonter les cours

Le pays sud-américain dirigé par Hugo Chavez depuis 1999 a besoin d’un prix élevé du baril, tant pour son budget que pour financer les investissements pétroliers. «Des prix stables au-dessus de 100 dollars représentent le minimum nécessaire pour que les ressources pétrolières continuent» d’être développées, a plaidé Rafael Ramirez, le ministre vénézuélien du Pétrole, lors de la réunion de l’Opep qui s’achevait jeudi à Vienne. Le Venezuela y réclamait, en vain, une restriction de la production des pays du cartel, afin de faire remonter les cours. L’or noir représente la quasi-totalité (95%) des exportations du pays, et environ la moitié des recettes budgétaires.
Rafael Ramirez a réitéré à Vienne les grandes ambitions du président Chavez en matière de production. En 2011, le Venezuela a extrait 2,7 millions de barils par jour (Mbj), selon les chiffres de BP, soit autant que l’Irak, loin derrière les 11,1 Mbj de l’Arabie saoudite. Ramirez a évoqué une production hissée à 6 Mbj en 2018. Ces objectifs seront atteints à condition de mener à bien les investissements prévus dans l’Orénoque. Le groupe français Total, partenaire du projet Petro­Cedeno, figure parmi les nombreuses compagnies internationales misant sur le Venezuela aux côtés de la compagnie nationale PDVSA. L’issue de l’élection présidentielle d’octobre prochain sera déterminante pour le climat d’investissement. Hugo Chavez, qui, à 57 ans, lutte contre un cancer, vient d’annoncer qu’il se représentait.

L’Opep maintient son quota
Les douze États membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) réunis jeudi à Vienne n’ont pas baissé leur plafond de production. Plusieurs pays, dont l’Iran et le Venezuela, réclamaient cette mesure pour soutenir le cours du baril qui a perdu 30 dollars depuis la fin mars. Le brent cotait jeudi après-midi 96,8 dollars à Londres. Reconduit à 30 millions de barils par jour (environ le tiers de la production mondiale), le quota de l’Opep n’est pas respecté, notamment par l’Arabie. La production de l’Opep atteint 31,6 Mbj

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