samedi 9 juin 2012

Le Pérou, le Mexique, la Colombie et le Chili actent la naissance de l’Alliance du Pacifique


Réunis mercredi et jeudi pour un 4e sommet, le Pérou, le Mexique, la Colombie et le Chili viennent de signer ensemble l’acte de naissance de l’Alliance du Pacifique. D’orientation néolibérale, cette nouvelle zone de libre-échange réunis les quatre pays dont les économies ont le plus fort taux de croissance en Amérique latine. Prenant exemple sur le modèle d’intégration de l’Union européenne, elle aura pour vocation particulière de s’ouvrir aux échanges avec la région Asie-Pacifique.

C’est dans le désert aride d’Atacama au Chili, dans les locaux de l’observatoire astronomique qui abrite le télescope le plus puissant du monde, que se sont réunis mercredi et jeudi, les présidents du Chili, du Mexique, du Pérou et de la Colombie. A l’occasion de leur 4e rencontre, Sebastian Piñera, Felipe Calderon, Ollanta Humala et Juan Manuel Santos ont signé un accord cadre donnant naissance à l’Alliance du Pacifique. L’idée de créer ce nouveau bloc est née l’an dernier à Lima, à l’initiative de l’ancien président péruvien Alan Garcia. Un préambule avait déjà été signé lors d’un sommet le 28 avril dernier.

« Le potentiel économique de l’Alliance du Pacifique est notable » a déclaré Felipe Calderon. La zone qui compte un marché de plus de 215 millions de consommateurs concentre à elle seule un tiers du PIB du continent sud-américain. En outre, elle permettra à ses citoyens de se passer de visa pour circuler dans son espace. Pour le ministre des Affaires étrangères Alfredo Moreno, le groupe « peut se transformer en une plate-forme d’intégration économique et commerciale ». Plusieurs candidats potentiels à l’intégration étaient présents en observateurs, dont la présidente du Costa-Rica, Laura Chinchilla, qui a déjà fait part de son souhait d’adhérer à l’Alliance.
Au-delà de la volonté de devenir le moteur économique l’espace latino-américain, ce projet ambitieux « a vocation de s’étendre sur d’autres régions, notamment à l’Asie-Pacifique » selon Alfredo Moreno. A l’échelle intercontinentale, il reflète bien la tendance et la volonté de développement des échanges Sud-Sud. Au niveau de l’Amérique latine, pour le président péruvien Ollanta Humala, il s’agit de crée un « espace ouvert, sans confrontation ou idéologie, qui ne cherche pas à s’opposer à d’autres espaces d’intégration », comme la Communauté Andine ou l’Unasur. Néanmoins ces pays signataires, qui sont néolibéraux, pourraient bien chercher là une alternative politique à l’Alba, l’Alliance bolivarienne des pays dirigés par des gouvernements de gauche ou d’extrême-gauche.
Sources : RFIEl HeraldoLes Echos

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