mardi 14 septembre 2010

Les importations vénézuéliennes






Une des données que révèlent ce tableau, est la répercussion économique des tensions diplomatiques issues de l'accord de mise à disposition de 7 de ses bases militaires de la Colombie aves les Etats-Unis. La part des importations colombiennes en proportion des importations totales réalisées par le Venezuela, ont subit un recul brutal, passant de 14,7% à 6,4% en l'espace de quelques mois. [une interrogation persiste sur la durabilité de cette réduction de l'importance commerciale entre les deux pays. Cette baisse constatée sur les premiers mois de l'année 2010 peuvent ils être expliqués par la fluctuabilité des exportations colombiennes en direction du Venezuela en raison de leurs caractéristiques intrinsèques: produits alimentaires, souvent aux rythmes des cultures? Par ailleurs, la crise du mois d'août 2010 suite à la "révélation" de la présence de camps des FARCS au Venezuela par le représentant colombien à l'OEA, suite auxquelles le ministre des relations extérieures vénézuélien, Nicolas Madura a promis des "sanctions économiques" est elle de nature à pérenniser cette réduction des interconnexions économiques entre les deux pays. Le départ du pouvoir d'Uribe, consuit à poser la question du nouveau visage de la figure de l'ennemi [exit Bush, exit Uribe, autant de ressources argumentaires en moins pour Hugo Chavez, même si le nouveau président Santos de la Colombie fut le ministre de la défense d'Uribe, responsable de l'excursion en territoire équatorien. ]

Un deuxième élément d'analyse : les positions relatives des Etats partenaires du gouvernement bolivarien: le Venezuela continue à s'approvisionner majoritairement auprès des Etats-Unis, 10 ans après la prise de pouvoir de Chavez, 8 ans après la tentative de coup d'Etat sponsorisée par Washington, les Etats-Unis restent le premier partenaire économique du Venezuela. Le pétrole n'explique pas tout, "l'américanisation" de la consommation vénézuélienne est une tendance lourde de l'histoire du pays, une constante depuis les années 1970 (Venezuela Saoudite)
Un troisième élément d'analyse est relative à la relative insignifiance des échanges intervenant dans le cadre de l'ALBA et autres processus de partenariats stratégiques: la Russie ne fait, toujours pas partie des 10 principaux partenaires économiques du Venezuela. Plus fondamentalement, les pays de l'ALBA sont complètement absents de ce tableau, hormis l'Equateur.
Le cas spécifique de la Chine: partage de la nécessité d'un monde multipolaire, Chine deuxième puissance mondiale. L'émergence de la Chine comme un partenaire économique de premier ordre du Venezuela, semble s'expliquer davantage par la tendance à l'affirmation de la présence économique de la Chine à travers le monde et particulièrement en Amérique Latine, plus qu'en raison de la politique économique extérieure menée par le Venezuela. En effet, la Chine a remplacé les Etats-Unis comme premier partenaire économique dans plusieurs pays d'Amérique Latine, qui s'ils souhaitent maintenir leur pleine souveraineté et réduire leur dépendance vis à vis de la puissance américaine, ne sont pas des promoteurs du socialisme du 21ème siècle: Le Brésil, l'Argentine, le Chili, le Pérou...

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