Un complot contre Hugo Chávez, le président vénézuélien. Rien que ça. Neptali Segovia est accusé d'avoir dissimulé dans les grilles de mots croisés qu'il conçoit pour un grand quotidien, Ultimas Noticias, un code secret destiné à faire assassiner le frère du président, également homme fort du gouvernement. En cause : les mots "Adan", "assassiner" et "rafales de tirs", cachés dans la grille de mercredi dernier.
Les accusations formulées par un expert de la télévision publique, Pérez Pirela, ont été prises très au sérieux par les services de renseignements, qui ont interrogé le verbicruciste. "Ce procédé était très en vogue durant la Seconde Guerre mondiale dans la Résistance française autour du général de Gaulle à Londres", a affirmé l'expert, qui voit même dans la grille le lieu et le jour de l'attentat.
Neptali Segovia nie farouchement les faits qui lui sont reprochés. Mais dans le climat de tensions actuelles qui précède l'élection présidentielle d'octobre, renforcées par un Hugo Chávez malade qui achève tout juste sa dernière radiothérapie, pro et anti-chavistes utilisent cette nouvelle polémique comme un argument de campagne. La partie est sans doute loin d'être finie pour le verbicruciste.
Source : Le Point
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