Hugo Chavez promet de vaincre ses rivaux à la présidentielle

CARACAS (Reuters) - Hugo Chavez a reconnu vendredi que le traitement de son cancer par radiothérapie le fatiguait mais il a promis de vaincre tous ses adversaires lors de l'élection présidentielle du 7 octobre au Venezuela.

S'exprimant depuis le balcon du palais présidentiel du Miraflores à Caracas à l'occasion du 10e anniversaire de son retour au pouvoir après un bref coup d'Etat, le président vénézuélien est apparu plus combatif qu'à l'ordinaire depuis l'annonce de sa maladie.

"Je continue à récupérer de mon opération. Les radiations ont un impact sur mon corps, cela a des conséquences sur ma force physique mais je vais bien" a-t-il assuré.

"Cela va aller grâce à Dieu", a-t-il ajouté devant plusieurs dizaines de milliers de ses partisans portant des T-shirts rouges en l'honneur du Parti socialiste au pouvoir.

Chavez, 57 ans, a précisé que ses médecins n'ont pas encore décidé s'il était suffisamment rétabli pour assister au sommet des Amériques prévu ce week-end en Colombie.

Si tel est le cas, Chavez ne sera présent que quelques heures lors de cette réunion de chefs d'Etat avant de se rendre à La Havane pour une quatrième série de séances de radiothérapie.

Il devrait passer toute la semaine prochaine à Cuba, un séjour plus long que les précédents dans l'hôpital fortement gardé de la capitale cubaine.

Ces absences à répétition de Chavez pourraient être préjudiciables à ses ambitions politiques alors que son principal rival Henrique Capriles, représentant de l'opposition, mène lui sa campagne électorale.

Toute la semaine, la télévision nationale a diffusé des images des événements dramatiques survenus du 11 au 13 avril 2002 lorsqu'une tentative de coup d'Etat avait fait 20 morts.

Chavez avait été chassé du pouvoir pendant deux jours avant qu'une gigantesque manifestation populaire, soutenue par certains éléments de l'armée, lui permette de reprendre les rênes du pays.

Dix ans plus tard, Chavez continue d'exploiter le souvenir de ces événements tragiques qui avaient vu des affrontements entre les partisans des deux camps autour du palais Miraflores.